Sophie De Marchi co-signe avec Alcôve Éditions une lampe baladeuse avec un design fort – Céleste. Rencontre avec cette ingénieur qui s’est réinventée et ne cesse de nous enchanter avec des céramiques aux lignes épurées et aux couleurs assumées.
Sophie de Marchi : qui êtes-vous ?
Je m’appelle Sophie De Marchi, et je suis céramiste ou potière. Mon atelier est situé chez moi près de Toulouse. Je travaille principalement le grès au tournage. Je fabrique également mes émaux.
Vous nous racontez votre parcours ?
J’ai passé mon enfance en Corse, adolescence à Marseille, étudiante à Aix en Provence et Paris.
Je suis ingénieur et j’ai travaillé un peu plus de 30 ans dans le domaine du numérique dans de grandes entreprises françaises et internationales. Puis j’ai eu l’opportunité d’écrire une nouvelle page. Je suis partie alors à Aubagne sur les bancs de l’école pour apprendre le tournage et passer un CAP.
Et donc, on en arrive à la marque éponyme Sophie De Marchi. Quelle est votre empreinte sur la marque, quelle impulsion aimez-vous lui donner ?
Continuer à développer les courbes et les lignes. J’apprécie de plus en plus travailler sur les objets de décoration. Ceux que l’on voit dans notre environnement au quotidien. Ceux sur lesquels l’œil s’arrête.
Quel est votre produit « chouchou », celui dont vous êtes la plus fière ?
Mon produit chouchou est la corbeille et celui dont je suis la plus fière est la lampe Lucia.
Et quel est votre prochain produit-fierté rêvé, celui sur lequel vous travaillez ou travaillerez bientôt ?
J’ai plein d’idées en tête sur des luminaires… Peut-être aussi travailler sur un mix de technique colombin, tournage et modelage.
Nous parlons de fierté, mais au-delà de ce produit, de votre travail peut-être, quelle est votre plus grande fierté ?
Ce n’est pas facile comme question ! Mon plus gros défi était de trouver ma patte, de définir les formes qui me parlaient ; et de mettre en place l’entreprise tout en trouvant du temps et de la sérénité pour créer : bref, trouver l’équilibre. Je n’y suis pas encore, mais… je me soigne.
J’ai rajouté très vite à ce défi la création et la recherche d’émaux.
Récemment, j’ai travaillé avec une designer, ce qui implique échanges et travail collaboratif. C’est une grande fierté pour moi qui ait travaillé toute ma vie précédente dans un milieu complètement différent.
Vous produisez du Beau. Quel est votre rapport au beau, à la décoration ?
L’harmonie et l’esthétique. Le mélange des pièces anciennes avec des pièces contemporaines : elles se parlent et créent le lien dans le temps. L’une a vécu et l’autre la rejoint pour continuer l’histoire.
Quelles sont vos sources d’inspirations, les lieux, les courants, les personnes qui modèlent votre travail ?
J’apprécie les lignes et les courbes. J’aime la beauté dans la simplicité, j’aime la beauté de l’arrondi. Mes inspirations sont entre autres le mouvement Bauhaus et son esthétisme pur et simple ; mais aussi la revisite modernisée d’objets anciens ou encore mes souvenirs de meubles de famille.
Un souvenir de votre enfance qui a façonné votre attrait pour le beau, la décoration, l’artisanat ?
Ma mère qui était toujours en train de peindre, de coudre, de fabriquer et transformer toutes sortes d’objets pour la maison. Le maquis et la grande liberté dans ces paysages corses de mon enfance aussi bien sûr.
Et du coup, c’est comment chez vous ?
Un melting pot de meubles et d’objets de famille.
Quel est votre dernier achat déco ?
Une applique Bras.
Et votre prochain, demain ou dans 10 ans ?
Tout dépendra du coup de cœur !
Un secret d’alcôve à nous partager avant de se quitter ?
Je souhaiterais travailler sur un tableau mural. Mais je n’ai aucune idée du timing. L’idée a germé et n’est pas encore tout à fait mûr. A suivre…